Le collectif
Caroline
GAY
Hyam
ZAYTOUN
Comme dit la grande Brigitte Fontaine : « On ne peut pas enfermer tout le monde, c’est déjà fait. » Caroline Gay essaie de s’en sortir.
Actrice et performeuse, Caroline Gay enchaîne les projets avec notamment en 2025 un rôle dans le prochain Pierre Salvadori, ou encore dans Les Misérables de Fred Cavaillé, dans la saison 2 des Gouttes de Dieu, avec Xavier Giannoli dans D’Argent et de Sang, Delphine Deloget dans Rien à Perdre ou encore, Une Zone à Défendre de Romain Cogitore, Bardot de Daniele Thompson, HPI ...
Elle est également au théâtre avec Judith Bernard et la cie Ada, dans des créations documentaires sur l’état du monde. Elle investit dans le même temps le champ de la performance musicale avec Angel Liegent et BI, formation piano, violoncelle, voix dans laquelle elle chante et écrit, puis dans les Vénéneuses, cabaret féministe inventé avec sa partenaire Florence Domec, et depuis peu avec son personnage Miss G, alter ego maléfique, son drag avec lequel elle tourne dans les festivals et concerts punks. Elle chante également dans Volonté 2 Nuire, duo de techno gabber.
Chaque projet est pensé au travers du prisme du genre, domaine qui la passionne depuis pas mal d'années et qu'elle connait bien. Elle a d’ailleurs monté une compagnie féministe d’éducation populaire, intervient dans les lycées et collèges pour mener des débats sur les discriminations de genre, et réalise des podcasts sur les rapports de domination. Elle a également suivi une formation de monteuse aux Gobelins, et réalise des objets vidéos ou sonores, pour le théâtre ou pour des groupes de musique.
www.carolinegay.com | www.noma-talents.com
Hyam Zaytoun est actrice et autrice.
Elle découvre le théâtre au lycée, avec la troupe d’Emmanuel Demarcy- Mota, et suit des cours au conservatoire du XVème arrondissement de Paris, puis à l’ESAD, tout en poursuivant des études littéraires (hypokhâgne, khâgne, maîtrise puis DEA en Arts du Spectacle), avant d’intégrer le Conservatoire National d’Art Dramatique, où elle travaille avec Dominique Valadié, Jacques Lassalle et Georges Aperghis. À sa sortie, elle se heurte au racisme « qui ne se dit pas » dans ces métiers du théâtre et du cinéma, et enchaîne difficilement les rôles, tout en étant limitée à ceux dits
du « répertoire francophone » et à des personnages de « beurettes ».
Elle développe plusieurs projets avec des productions afin de proposer d’autres histoires et représentations autour de la diversité. Elle joue au théâtre dans des mises en scène d’Alain Batis, Vincent Colin, Agnès Renaud ou Paul Desvaux, et des textes d’Andrée Chedid, José Plyia, Slimane Benaissa, ou Arseki Mellal. Elle tourne à la télévision ou au cinéma, dans des films ou séries d’Emmanuel Bourdieu, Éric Rochant, Nadège Loiseau, Tonie Marshall, Nicolas Sihol, ou Isabelle Brocard, mais aussi Marie Cécile Lucas, qu’elle retrouve au sein de ce collectif. En 2017, elle écrit le feuilleton
« J’apprends l’Arabe », réalisé par Laurence Courtois pour France Culture, puis un premier récit, Vigile, publié en 2019 aux Éditions Le Tripode, lauréat, entre autres, du Festival du Premier Roman de Chambéry.
En avril 2025 paraît son second livre, «Les Femmes Afghanes n’ont plus le droit de chanter», dans la collection La Résonnante des Éditions Buchet-Chastel, qui célèbre le pouvoir de résistance par la musique, la poésie, la militance et interroge notre propre possibilité de nous exprimer en tant que femmes dans notre société.
Marie Cécile
LUCAS
Marie
LEMARCHAND
Après une licence Arts du spectacle cinéma & théâtre, Marie Cécile travaille comme assistante à la mise en scène au théâtre comme au cinéma. Elle réalise son premier court-métrage en 2011. Suivront de nombreux projets pour lesquels elle change de « casquettes », habitée par cette curiosité d’explorer la création sous toutes ses formes : comédienne voix off, productrice de court-métrage, directrice artistique, monteuse...
En 2017, elle co-réalise avec Maïwenn Guiziou la série Trucs de meufs pour France Tv. Une série documentaire novatrice qui donne la parole aux femmes pour découvrir leur intimité. Elle crée alors tout un univers graphique en motion design pour mettre l’image au service du son,
des témoignages. Les mots sont déjà à l’honneur.
Elle réalise deux nouveaux court-métrages de fiction distribués dans de nombreux festivals et des films pour le Musée d’Orsay et de l’Orangerie ainsi que l’émission A la loupe pour France Télévision.
Elle cherche à poser un nouveau regard sur l’art et sur la transmission de la culture par le biais de l’image. Elle poursuit sa formation de comédienne à Londres à la Royal Academy Dramatic of Arts pour explorer de nouveaux terrains de créations.
Marie Lemarchand est comédienne, scribe et militante féministe.
Après un bac littéraire et deux ans de classes préparatoires, elle fait des études de lettres et sciences du langage. Passionnée par la recherche, elle écrit un mémoire de DEA sur la notion de fiction, mais se heurte à l’inanité d’un monde universitaire dans lequel elle n’a pas envie de faire carrière. Elle devient alors formatrice en français auprès de personnes étrangères ou en difficulté d’insertion et, en parallèle, prend part à une association de journalisme d’investigation.
Ayant décroché un poste administratif en CDI dans un centre de formation, elle se sent étouffée par des tâches absurdes, et quitte cet emploi pour se former au jeu d’actrice, avant de tout plaquer pour partir, avec un sac à dos et une amoureuse, à l’autre bout du monde, jusqu’à ce que la pandémie la ramène à la sédentarité et au jeu d’actrice.
Quand #MeToo éclate, elle prend conscience des violences subies tout au long de sa vie, et rejoint une association de lutte contre les violences sexistes, sexuelles, et toutes formes de discrimination.
Aujourd’hui, après avoir beaucoup travaillé en théâtre et en improvisation, elle tourne surtout pour le cinéma et la télévision, tout en ayant d’autres activités, notamment d’écriture (elle tient un blog régulier et travaille sur un scénario de long métrage).
Convaincue que restaurer le sens de l’altérité est une urgence autant qu’un acte politique, elle milite pour que la joie soit au cœur des luttes.
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