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Pourquoi je lis ?

«Lire, c’est emplir le vide, c’est jouir de tous mes moyens, être là comme jamais. C’est le moyen le plus certain pour moi d’atteindre un certain calme, de mettre mes pensées en ordre, de parvenir à comprendre mes émotions aussi. Après avoir énormément lu de romans, depuis quelques années les essais ont pris presque toute la place.

Mon éveil féministe et queer est indiscutablement lié à mes lectures, et je dévore encore et encore, avec la certitude que mon désir de lecture ne sera jamais usé, jamais rassasié. Je me souviens de certaines phrases lues il y a 30 ans, de la sensation physique ressentie durant la lecture d’Un barrage contre le pacifique de Duras, ou du choc lors de ma découverte de l’oeuvre de Philip Roth... Je lis avec mon corps.

Lire avec mes soeurs de lutte, lire pour ne pas hurler! Incandescentes nous serons.»

Caro
Collectif Incandescentes

Caroline GAY

Hyam

«Je lis depuis très jeune. Je lis, parce que j’ai la chance d’avoir une mère qui me partage son goût pour la littérature. Je lis parce que les livres sont un refuge, parce que c’est aussi gratuit à la bibliothèque,

et parce que j’y trouve les réponses ou les échappées dont j’ai besoin. Je lis à voix haute aussi. Je lis pour ma petite sœur des heures durant.  Je lis à l’école, je lis pour faire du théâtre déjà. Je lis adolescente pour mon corps, mes émotions. Je découvre Annie Ernaux, c’est une révolution. Et puis je lis étudiante, beaucoup, vite...

Je lis féministe, mais je ne lis pas encore antiraciste, il me faudra accumuler les échecs, vivre des plafonds de verre répétés, pour aller chercher d’autres lectures plus politiques, découvrir celles et ceux qui ont lutté contre l’apartheid ou les discriminations de genre, et puis la pensée décoloniale, Frantz Franon, ou Gloria Steinem, comme des lectures plus récentes, les livres de Douce Dibondo, de Samah Karaki, de Rebecca Solnit, de Vanessa Springora ou de Mona Chollet.... Je lis pour comprendre déjà, mais aussi ressentir l’énergie de la fierté et celle du combat. Lire m’invite à m’engager. J’adhère à plusieurs associations qui militent contre les discriminations et les violences sexiste ou racistes, et je lis toujours pour partager, pour en parler...»

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Hyam Zaytoun

Mc
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«Après la découverte scolaire de la lecture, j’ai pu vivre l’électrochoc de la découverte émotionnelle de la lecture. C’est « Lambeaux » de Charles Juliet qui est le détonateur. 

Je m’émerveille de la force des mots et de ce qu’ils savent dire de nous, de nos fors intérieurs comme de nos sociétés. J’ai depuis un attachement profond à lire des essais, des romans, des nouvelles pour apprendre et comprendre ce qui nous a précédé et ce que nous sommes. J’ai une conviction profonde que les mots permettent le lien dans ce brouhaha de paroles contemporaines. La force des mots même quand ils dénoncent invite au dialogue, à la discussion. D’autant plus quand ils sont dit à voix haute pour un public. C’est le temps alors de la rencontre par les mots, en écoutant ensemble. 

Dans les instants de frustration ou de tristesse, face à tant de violence et d’extrêmes, quand je ne sais pas comment agir pour humblement participer à construire un monde humain et juste, il y a les mots pour trouver un réconfort et renouveler l’espérance au cœur.»

Marie Cécile Lucas

Marie
 

«Mon rapport au monde s’est construit à travers les mots et livres. Enfant, je me souviens d’heures plongée dans les vignettes d’une bande dessinée comme si j’y étais, de déchiffrage de dictionnaires, de romans passionnément lus et relus. J’étais aussi fascinée qu’effrayée par le pouvoir des mots, et j’ignorais si je devais me fier à eux ou m’en méfier. Peu à peu, les livres sont devenus des compagnons de route.

A différentes périodes de ma vie, ils m’ont élevée, tendu et tenu la main, sauvée.

Mais mes études universitaires m’ont induite en erreur : à une ou deux exceptions près,

on ne me demandait de lire que des textes écrits par des hommes.

Et ces lectures ont considérablement faussé ma compréhension du monde, puisqu’en tant que femme, et lesbienne en devenir, je n’y existais pas, sans pour autant en avoir conscience. J’ai alors compris à quel point lire était un acte politique. Parce que lire, c’est traverser des frontières.»

Marie Lemarchand

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